EDA : Et bien...nous on recherche
que la vérité, so on accepte toute les réponses!
Mike : Et bien c'est un public très agréable...tôt
en soirée! En effet, en jouant tard le soir, le public
est moins réceptif
car l'emprise de l'alcool est bien trop présent. Effectivement
c'est le public qui boit le plus en France, et sur des chansons
où il ce doit de rester calme, il reste néanmoins
énervé et un peux trop motivé. Il pense
trop à la fête, toujours à fond dans la
musique!
Je suis même certain que tout à l'heure quand
on va jouer "de l'histoire" y'en à qui vont
slamer dessus car c'est le seul public qui le fait (nda :
en effet, 40 minutes plus tard, on constatait que Mike avait
raison) ! Mais, une chose est sûre, il est exessif de
dire que cela nous décoit car ça fait tout de
même plaisir et que si on revient en Bretagne, c'est
pas pour rien!
EDA : Vos deux derniers albums on
été enregistrés en Belgique, pourquoi
avoir voulu refaire comme le premier en l'enregistrant à
Grenoble? Quel intérêt?
Mike : Et bien...on voulait prendre notre temps.
C'est claire, ya du bon et du moins bon, mais cela nous à
permis
de travailler en étalant dans le temps, d'être
posé. On ce disait pas : "allez, dans trois semaine
c'est fini!". De plus, c'est intéressant de travailler
de cette manière car tu ne restes pas dans ta bulle,
tu es confronté à la réalité,
tu est proche d'elle donc c'est très enrichissant.
EDA : Comme le fait de venir jouer dans ce petit festival
en expansion, où l'entrée est à deux
euros, c'est ça être près de la réalité?
C'est un geste fort?
Mike : Et bien honnêtement, nous on ne l'a
découvert que très tard que l'entrée
n'était seulement que de deux euros!
On trouve ça très très bien, même
c'est super mais ce n'est pas la raison de notre venue. Le
groupe il à était vendu au même prix que
pour les autres festivals où l'entrée est à
20€. De tout façon, nous on va jouer de notre
mieux, quelque soit la date et
quelque soit le montant du billet. C'est pas avec le prix
que l'on ce rapproche de notre public, nous on est accesible
à tous.
Personnellement, j'ai passé deux heures dans le public
et après le concert j'y serais encore une heure donc
tout le monde
peux venir nous parler.
EDA : Question dans l'air du temps,
que pensez vous du téléchargement sur Internet?
Mike : Nous, nous sommes un vieux groupe, nos albums
ce sont bien vendu et nous ne risquons rien. Par contre pour
des petits groupes peux connu, pour des carrières solo,
de jeunes artistes c'est une gêne
voir un véritable danger!
EDA : Un exemple en tête à
tout hasard?
Mike : Oui tout à fait. L'album solo de Riké
ne c'est pas assez vendu et la maison de production à
dit stop,
on arrête les frais.
EDA : Avez vous des solution à
apportez pour faire évoluer le problème?
Mike : Non, nous on en a pas vraiement mais, pour
la sortie du prochain album on va mettre sur le net des morceaux
intitulés Sinsémilia mais qui seront en fait
des faux. On mettra au début de la piste sonore :
"vous venez de télécharger une de nos chansons.
Nous on pense que internet doit rester un lieux de découverte
et une sorte de tremplin à des groupes méconnus
donc on va vous présenter..."
et on mettra en écoute Mig par exemple, des artiste
Grenoblois...
EDA : Juste comme ça, accepteriez
vous de jouer pendant un prime de la star ac' sur TF1?
Mike : NOOOOOOOOOON
EDA : Même contre une grosse
somme d'argent?
Mike : Quand tu passe dans ce genre démission
en tant qu'artiste tu n'est pas payé, il sont pas fou!
EDA : Et de ce style de mouvement,
vous en pensez quoi?
Mike : Je m'en bas les couilles!
EDA : Pour changer de registre, après
plus de 15 ans passé sur scène et plus de 500
concerts, que pensez vous de l'évolution du Reggae
en France ?
Mike : Le Reggae Français....et bien ya beaucoup
de chose dedans, ici aussi plus ou moins intéressantes,
mais de moins en moins de "je veux faire la même
chose que les Jamaïcains". Nous on est toujours
resté à l'écart,
c'est notre façon d'être, de cette manière
on est le plus sincère possible.
Mais c'est sûre que ya pleins de chose qui ne me concerne
pas!
EDA : Alors dîtes nous ce qui
vous intéresse? Vos influences?
Mike : La liste est longue mais j'ai un coup de coeur
pour Ploto, un Grenoblois qui fait de la chanson Française.
Mais aussi IAM et leur dernier album. Il est tellement difficile
à déchiffrer, j'aime bien la manière
dont il a été écrit.
Très indigeste, beaucoup de concentré...oui
je l'aime bien.
EDA : Et par rapport à l'écriture
d'un morceau comment ça ce passe?
Mike : J'écris quelque chose et je le présente
aux autres. Après chacun propose ce qu'il aimerait
faire la dessus.
Les avis divergent souvent car y'a toujours une personne ou
deux qui verrait ça differemment.
On les fait avec des sensibilités différentes
mais aussi avec plaisir. Il y a un réel partage.
Quand on réalise un morceau, on le fait pas dans le
but de parler de lui mais de ce que l'on ressent,
de ce que l'on vit, de notre tristesse et de notre joie de
vivre!
EDA : Dernière question, juste
pour le fun, vous êtes venu avec votre bus?
Mike : Et bien oui, mais ce n'est pas notre bus habituel...donc
je ne pourrais même pas
vous dire de quelle couleur il est!
Merci à Mike d'avoir bien voulu nous
rencontrer, merci à la petite Luciole d'avoir gratté
comme une forcenée à cause de notre rapidité
et malgrès les décibels de l'AS Dragon, merci
également à Nikolaz de m'avoir épaulé
pour cette première interview.