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Quand "Le Monde" parle reggae...
Matthieu a écrit:Voici l'article:
Le Monde a écrit:Les envoûtements du reggae LE MONDE | 05.08.06 | 14h04 • Mis à jour le 05.08.06 | 14h04
u lieu de se démoder, le reggae, quadragénaire, affiche une santé insolente. En le créant, la Jamaïque a chamboulé les rythmes de la musique et imposé une vision singulière du monde contemporain. Le reggae est très sexy, mystérieux et prenant, parce qu'il a inversé l'ordre établi - les temps faibles sont devenus forts, enflés par des basses exagérées, et troublés par les coups assénés sur le troisième temps, le "one drop". Paf !
Première question : pourquoi le reggae, musique exotique, "du rock à l'envers", disait Paul McCartney, n'a-t-il pas sombré à la mort de Bob Marley, le 11 mai 1981 ? C'est qu'il appartient à la sphère du sacré. Mais un sacré que l'essor de l'entertainment a forcé à sortir de l'ombre - voir Reggae Night, de Jimmy Cliff, de 1983.
Deuxième question : pourquoi Bob Marley en est-il devenu l'unique icône, au détriment de ses contemporains, tout autant pourfendeurs de la Babylone capitaliste et blanche ? L'auteur d'Exodus était un séducteur, avec son large sourire, son regard attentif. De Marseille à Abidjan, c'est lui qu'on imprime sur les T-shirts, visage en gros plan ou pause discrète aux côtés du Lion de Juda.
Bob Marley est celui par qui le reggae arriva aux étrangers, séduits autant par la musique que par ses à-côtés colorés. Car le reggaeman est rasta, et le rasta est un mystique américain qui regarde vers l'Afrique de l'Est, l'Ethiopie, la Terre promise. Il croit en Jah, Dieu, tient son nom d'un prince éthiopien, le ras Tafari, et suit en principe les commandements suprêmes de Jah, la drogue dédiée (le cannabis) comprise. C'est un cas unique dans l'histoire des musiques populaires.
Comment écoute-t-on du reggae à Kyoto ou à Brive-la-Gaillarde ? En fumant des joints. Le cannabis a connu en trente ans un succès planétaire comparable au 96 Degrees in the Shade de Third World (1976). L'héroïne pour les rock stars, la ganja pour ce reggae pacifiste, fraternel et humaniste. Hédoniste aussi, militant de la liberté du sexe, moins de celle des femmes. Drôle de reggae, qui contente tout le monde, prônant à la fois la paix et la rébellion. "Un seul Dieu, un seul but, un seul destin", écrivait le chantre de la fierté noire, Marcus Garvey, vers 1920. Un demi-siècle plus tard, Marley scande : "One World/One Love".
Comment la Jamaïque, ex-colonie britannique, a-t-elle inventé le rastafarisme et ses communautés sans chef déclaré, qui ont essaimé jusqu'à Clermont-Ferrand (France) ou Ouidah (Bénin) ? Elle a d'abord enfanté, en 1887, Marcus Garvey, fondateur, aux Etats-Unis, de l'Universal Negro Improvement Association (UNIA), qui compte au début des années 1920 plus de cinq millions d'adhérents et possède une compagnie de navigation, la Black Star Line, en vue du retour en Afrique. En 1922, l'Amérique expulse Marcus Garvey vers la Jamaïque.
Autre enfant de l'île caribéenne, Leonard Percival Howell (1898-1981) est de même réexpédié à Kingston, en 1932. Ce drôle de bonhomme fut cuisinier dans la marine américaine avant d'être propriétaire d'un salon de thé à Harlem. Un peu obeahman - serviteur de l'obeah, le vaudou jamaïcain -, beaucoup guérisseur charlatan, du genre à écouler du "gingembre jamaïcain", une mixture frelatée, aux crédules.
A Harlem, dans les années 1920, Garvey et Howell avaient découvert le mouvement panéthiopien, né en Afrique du Sud à la fin du XIXe siècle. L'Ethiopie, paradis perdu, et son roi nègre, "Lumière du monde", "Lion conquérant de la tribu de Juda", fascinent. Le nom grec, aethiops ("le pays des visages brûlés"), désigne l'Afrique dans la Bible. "Regardez vers l'Afrique : un roi noir sera couronné. Il sera le rédempteur", disait en 1927 Marcus Garvey, qui voyait arriver l'heure du jeune ras (prince en langue amharique) Tafari Makonnen, de fait couronné empereur d'Ethiopie sous le nom d'Haïlé Sélassié Ier en 1930. Marcus Garvey fuit la mystique ambiante, et part en Grande-Bretagne.
Howell prêche donc Jah et la fierté noire, vend 1 shilling pièce les photos du roi nègre, le ras Tafari (pour, dit-il, le retour en Afrique). Pour convaincre, il utilise des sound-systems, ces unités sonores mobiles montées sur des camions - avec musique traditionnelle, le mento, et prières. Il fonde en 1939 le Pinnacle, la première communauté rasta. Installés dans les collines, les howellistes cultivent et vendent l'"herbe sacrée" (le cannabis), se mêlent de politique. Le Pinnacle sera rasé par la police en 1958.
Howell est parfois dépassé par ses ouailles. Ainsi par les nyabinghis, des radicaux anti-Blancs, qui se lient avec les tambourinaires du burru, rythmique initiatique africaine. Parmi eux, Watto King, devenu rasta, qui déménage à Trench Town, un quartier misérable et violent. La jeunesse y est friande de musique cubaine, de Louis Jordan, Ray Charles et Curtis Mayfield, qu'elle écoute sur les radios de la Nouvelle-Orléans - la transmission est mauvaise, cette perception distordue serait à l'origine du dépouillement premier du reggae. Un gamin du ghetto, Count Ossie, forme le Mystic Revelation of Rastafari avec l'aide de Watto King ; les Maytals publient en 1968 Do the Reggay ; Lee Scratch Perry trafique les sons. C'est parti.
Pourquoi le reggae sortira-t-il de Kingston ? Parce qu'il est anglophone, la langue des échanges mondiaux. Grâce à qui ? A un métis clair et à deux Blancs. Le premier, Robert Nesta Marley, né le 6 février 1945, est arrivé en 1957 à Trench Town, après la mort de son père, Norval Marley, un Blanc, capitaine de l'armée britannique et contremaître des domaines de la Couronne dans le district de Rhoden Hall, où il rencontra Cedella Booker, une très jeune Jamaïcaine, chanteuse de spirituals à l'église apostolique du village. Le premier 45-tours de Bob Marley, publié en 1962, s'intitule Judge Not ("ne jugez pas") - à Trench Town, on lui aurait reproché la blancheur de sa peau.
Le deuxième larron est Perry Henzel, réalisateur qui, en 1972, dirige le film culte du reggae, The Harder they Come. Le scénario est inspiré de la vie d'Ivan Rhying, bandit au grand coeur du ghetto de Kingston abattu par la police en 1948, joué par Jimmy Cliff. Henzel y montre la naissance du reggae, au milieu des producteurs véreux, des flics pourris, des mafieux du jeu, et du petit peuple fraîchement arrivé des montagnes.
Le troisième homme, Chris Blackwell, est issu d'une grande famille blanche de la Jamaïque. En 1962, il crée à Londres son label, Island, pour diffuser les productions jamaïcaines en Grande-Bretagne. Enfin, il se lance sur le marché du rock avec des artistes comme Free ou Cat Stevens. Quand il rencontre les Wailers (Bob Marley, Peter Tosh et Bunny "Wailer" Livingstone), il leur offre des conditions d'enregistrement identiques à celles du rock anglais. En 1973, Catch a Fire est un succès mondial.
Le relais est pris par l'importante communauté jamaïcaine, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Les Blancs l'adoptent via les skinheads (par ailleurs racistes). Le succès de la version d'Eric Clapton de I Shot the Sheriff achève de convaincre les sceptiques. L'Afrique sera un vecteur tout aussi efficace. Marley s'en préoccupe, via le mythe éthiopien, mais aussi en chantant Zimbabwe, hymne à l'indépendance de la Rhodésie en 1980. Très vite, l'héritage africain est là, contestataire : Luckie Dubbe en Afrique du Sud, Alpha Blondy en Côte d'Ivoire ; aujourd'hui, Tiken Jah Fakoli, Ivoirien exilé au Mali, idole de la jeunesse d'Afrique de l'Ouest. Idem en Nouvelle-Calédonie, où naît le kaneka, à l'île Maurice, où la mort en prison de Kaya, champion du seggae, enflamme l'île, au Brésil, où les "blocs noirs" (Olodum, Ara Kétu...) ont inventé la samba reggae, balancement extrêmement puissant et politique nourri au candomblé (le vaudou).
Déviation dans les années 1990 : un gamin, Buju Banton, adepte de la secte rasta des emmanuellites (ou "bobos"), inaugure en Jamaïque le reggae homophobe et violent. Le pays est à feu et à sang. Les gunmen rejouent, en pire, avec flingues, chaînes en or et grosses bagnoles, la destinée des rude boys, les petits voyous d'hier. Le crack a fait son apparition à Kingston.
Depuis, le reggae a inventé tous ses avatars : les sound-systems, les disc-jockeys, donc le rap ; les remixes et la house ; le son de Bristol (Massive Attack), Police et Gorillaz. Il a nourri la chanson contestataire, Serge Gainsbourg, Bernard Lavilliers, The Clash, Manu Chao ; il a joué la carte de l'amitié avec Yannick Noah, Tryo, Gilberto Gil ou Robbie Williams ; il a envoûté Kate Bush ou Sinead O'Connor. Quel tableau de chasse !
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Véronique Mortaigne Article paru dans l'édition du 06.08.06
:shock:
Rise Crew a écrit:Nenen a écrit:A part le manque d'objectivité de l'article, je ne sais pas ce qui est "faux", comme certains le prétendent, dans cette article... N'ayant que très peu de connaissances de l'histoire du reggae, est ce que vous pourriez éclairer ma lanterne???
(je demande pas à ce qu'on me sorte UNE phrase qu'on va détruire, mais dans l'ensemble, j'aimerais bien connaître les soit disants "amalgames" et "conneries" qui auraient pu être faits...)
Humm, dire qu'on écoute du reggae uniquement en fumant des joints c'est pathétique, dire que Buju Banton est Bobo Dread (surtout début 90 !!) c'est une connerie (une connerie écrite par Hélène Lee, copiée-collée par cette journaliste), dire que le rasta est le "mystique américain (!!!) qui regarde vers l'Afrique", là je capte pas ce que cette dame a voulu exprimer, dire que le Reggae ne doit son succès que grâce a un "métis clair et à deux blancs" c'est très réducteur et limite raciste, dire que le mouvement skinhead-reggae/ska est raciste, c'est une connerie, écrire Luckie Dubbe de cette façon c'est une connerie.......
Pour le reste, ça sent le copier-coller d'articles deja paru sur le net.
Bref, cet article ne vaut pas un clou en ce qui me concerne...
bezies a écrit:Etre affilié, a je ne sais qu'elle "secte" aussi c'est grave de la part d'un media aussi important.
L'equipe de reggae live a decidé d'envoyer un mail à la redaction du Monde.
Je vous en fait part.
L'equipe de Reggae-live a écrit:Nous représentons un site Internet professionnel sur le reggae du nom de Reggae Live, visible sur http://www.reggae-live.com. Notre action est la promotion de la musique reggae, de ses artistes ou groupes mais aussi de son message et donc de sa culture.
Le Reggae fête cette année ses 50 ans d'existence, et c'est pour nous une année importante pour le rétablissement de certaines vérités. Nous estimons aux vues des difficultés rencontrées pour la diffusion de cette musique, qu'un média comme le votre ne peut se permettre de caricaturer et de désinformer.
Suite à votre article "Les envoûtements du reggae" (http://www.lemonde.fr/web/imprimer_elem … 325,0.html), nous nous sommes permis de faire quelques remarques sur notre site et nous aimerions avoir un droit de réponse ou une correction de votre part.
Voir notre article : http://news.reggae-live.com/news/200608 … le-reggae/
En effet, il est regrettable que vous écriviez et diffusiez des informations, déformées ou inexactes surtout quand ces dernières nuisent à l'effort de ses protagonistes pour en faire une musique à part entière. Si vous souhaitez écrire à nouveau sur le reggae, nous nous ferons un plaisir de vous aider à rendre votre contenu plus authentique.
Nous espérons vraiment que vous comprendrez notre démarche et que nous pouvons en discuter pour éviter à l'avenir qu'une fois de plus les choses soient présentées de façon aussi caricaturale.
P.S : Nous sommes des lecteurs quotidiens du monde.fr, amateur de reggae depuis plus de 15 ans et être associés à des fumeurs de joints d’une secte quelconque relève de l’insulte en ce qui nous concerne.
Je vous conseille, si cet article vous fait réagir, d'envoyer un mail, bien percutant et en bon francais, certains membres du forum Jahsound.net ont deja envoyé des mails.
- CalGon
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Re: Quand "Le Monde" parle reggae...
C une honte d'ecrire ca dans un journal aussi important que le monde. mais en meme temps faut pas se voiler la face. aux yeux de 95% de la population le reggae C la musique des drogué ki fon rien apar fumer des spliff. pour 4% de cette meme population C une musique homophobe. reggae music c'est une culture musicale tres diferente de la culture musicale française standard et c'est pour ca qu'elle souffre d'autant de cliché. de plus les message et les valeurs qu'elles transportent sont parfois a l'encontre des valeurs pronée par notre société ce qui a pour effet de creer l'incomprehension et parfois meme le rejet par certaine personne de la culture reggae. Cepandant c'est a tout les acteur de la scene reggae/dancehall française de faire bouger les choses, combien de fois a la fin de soirée certains massives de la soirée sont allé voire des selecter pour leur dire qu'ils aime pas le reggae mais qu'a cette soirée ils ont kiffé. C'est a tout ceux ki aiment le reggae de faire decouvrir aux autres cette culture et de leur faire comprendre que c'est bien plus que fumer de la weed et dire "yeah man"(bon vieu cliché rastarocket).
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Re: Quand "Le Monde" parle reggae...
Une lettre de la rédaction de Reggae-live.com
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 … 428,0.html
Les amateurs de reggae n'ont pu s'empêcher de constater encore une fois que si cette musique était évoquée c'était à nouveau pour le caricaturer et même pour certains passages, donner des informations erronées et trompeuses..
Certes présent en France depuis les années 80, le reggae n'a aucune radio qui lui est dédié, et la presse spécialisée est peu importante dans ce domaine. Aussi, en parler dans un quotidien bénéficiant d'un crédit aussi fort auprès du public que Le Monde, doit être fait avec un souci d'objectivité majeure.
Vouloir réaliser un article sur l'histoire du reggae et ses connexions avec le mouvement rasta en si peu de lignes conduit inévitablement à créer des raccourcis et à offrir ainsi au lecteur une information erronée. Ce qui évidemment est mal venu auprès des adeptes de reggae qui souffrent déjà de nombreux clichés à leur égard.
Tout d'abord, comment peut-on dire qu'une musique qui se veut avant tout porteuse d'un message rebelle et conscient, porté sur les conditions de vies et les croyances d'un peuple soit qualifiée de " sexy ". Il y a évidemment dans la musique jamaïquaine des rythmiques et des paroles qui peuvent être perçues comme sensuelles, et même grivoises mais cela ne constitue en aucun cas, une majorité de la musique dite " reggae ". Il faudrait sans doute plus parler de rocksteady ou de lovers rock.
"Comment écoute-t-on du reggae à Kyoto ou à Brive-la-Gaillarde ? En fumant des joints." A en croire la journaliste, quiconque écoutant de la musique reggae devrait consommer de la marijuana… Ce genre de discours constitue l'expression du cliché le plus typique que tous les professionnels de la musique reggae s'efforcent de combattre. On ne fume pas pas plus de joints qu'à un concert de rock ou de musique électronique. En outre, l'amateur de reggae n'est pas synonyme de rasta, énormément d'hommes et de femmes apprécient d'écouter du reggae sans pour autant s'initier au mouvement rasta et fumer un joint ! De plus, si la majorité des rastas fument la "ganja" (certains se défendent aussi d'en consommer) ce n'est en aucun cas pour écouter du reggae mais plus dans une démarche spirituelle.
"Pourquoi le reggae sortira-t-il de Kingston ? Parce qu'il est anglophone, la langue des échanges mondiaux./ " Cette réflexion peut constituer un élément de réponse, mais limiter son exportation et son succès à l'étranger au seul fait qu'il est anglophone peu paraître outrant ! La qualité musicale intrinsèque du reggae, est avant tout portée par ses chanteurs et musiciens de talents, peu importe leur langue..
"Les Blancs adoptent le reggae via les skinheads (par ailleurs racistes)" ? Non, les skinheads n'adoptent pas le reggae mais le ska comme musique, et c'est oublier de préciser que si les red-skins (en aucun cas racistes) et les reggaemen jamaïquains immigrés en Angleterre s'entraidaient à la fin des années 70, c'est qu'ils évoluaient tous dans des conditions sociales similaires et qu'ils s'appréciaient et se respectaient mutuellement.
Véronique Montaigne évoque ensuite Buju Banton et l'apparition des paroles homophobes et violentes au début des années 90. Là encore, il s'agit d'un raccourci caricatural.
Si on trouve en effet dans la musique jamaïquaine des signes de violence, et de haine à l'égard des gays et des lesbiennes, ce n'est en aucun cas depuis 1990 et Buju Banton. Le reggae est une musique qui puise son origine dans les ghettos les plus sombres de Kingston, là où les conséquences des querelles et des combats les plus vils ont été les plus sanglantes. La violence de certaines paroles ne fait que refléter les tensions propres à un peuple opprimé et abandonné, et ceci bien avant les années 90. De plus, l'homophobie jamaïquaine bien qu'inexcusable dans nos sociétés modernes est malheureusement le reflet d'une société jamaïquaine très puritaine, qui associe en outre souvent l'homosexualité à la pédophilie.
Il nous semble enfin nécessaire de corriger l'orthographe des noms propres de messieurs Perry Henzell et Lucky Dube, de signaler que Bob Marley n'a jamais scandé "One World, One Love" mais plutôt "One love, One heart" , et de mettre un bémol au terme de " secte " utilisé par la journaliste, concernant le rassemblement et les pratiques spirituelles "des emmanuellites (ou "bobos")", ce terme n'étant sans aucun doute pas le mieux approprié.
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